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Présentéisme au travail, absentéisme et compétitivité des entreprises

Le présentéisme est une notion issue des recherches en psychologie de la santé au travail. Le concept permet d’identifier les raisons pour lesquelles une forte baisse de productivité est observée chez le salarié en raison d’une maladie, d’un mal-être psychologique, d’une fatigue intense, d’un sur-investissement et/ou d’une démotivation.

Un problématique encore trop souvent négligée aujourd’hui, alors que les coûts cachés du présentéisme sont très significatifs, voire plus importants que ceux observés pour l’absentéisme.

L’absentéisme et le présentéisme sont les 2 faces d’une même médaille, les deux phénomènes reposant sur les mêmes problèmes (maladie, mal-être psychologique…) Dans le premier cas, le salarié est absent de son lieu de travail alors que dans le second, il est présent avec une productivité fortement réduite.

  • Le présentéisme coûte cher à l’employeur

Le présentéisme coûte donc très cher à l’employeur qui assume la paie de son salarié pour une productivité très faible à laquelle s’ajoutent des risques d’accident, de conflits,…

Or les entreprises ont tendance à favoriser le présentéisme au détriment de l’absentéisme. En favorisant le premier, de peur de l’absentéisme, elles obtiennent généralement les 2, avec le risque que l’incapacité de travail qui est l’aboutissement du processus soit plus long que s’ils avaient accepté une absence dès le départ.

On parle également de burn-in, stade qui peut précéder le burn-out provoquant de fait l’arrêt de travaiL

  • Favoriser la qualité de vie au travail et non le présentéisme

Selon une étude menée par Midori Consulting, à propos des coûts occasionnés par le présentéisme dans plusieurs secteurs :

  • L’absentéisme, le présentéisme et la qualité de vie au travail sont 3 notions intimement liées,
  • Les organisations ne connaissent ni n’évaluent le présentéisme
  • Les taux de présentéisme les plus forts sont recensés dans les secteurs des services et de la santé (entre 7,5 et 11%),

L’étude fournit les premières estimations des enjeux financiers que cela pourrait représenter :

  • 1% d’absentéisme indiquerait 1,4 à 2% de présentéisme
  • 1% de présentéisme coûterait entre 0,42% et 0,54% de la masse salariale
  • Pour une entreprise témoin, avec taux d’absentéisme de 4,53% (taux moyen en France en 2012), le taux de présentéisme serait ainsi compris entre 6,34% et 9%
  • Le présentéisme coûterait entre 13,7 et 25 milliards d’euros (pour 2012)
  • Une intervention en vue de l’amélioration de la qualité de vie au travail peut faire baisser le présentéisme de 30% ou dit autrement, pour 1 euro investi, entre 2 et 4 euros de retour sur investissement

Au lieu de favoriser le présentéisme, il est donc plus judicieux d’agir sur la qualité de vie au travail sur 2 axes majeurs :

  • la régulation des charges de travail (quantité, délais, charge émotionnelle, stress)
  • La reconnaissance (hiérarchique, financière, évolution de carrière,…)

Dans le contexte actuel de pression budgétaire, la tendance observée chez les employeurs et les décideurs est clairement de privilégier la logique financière sur la qualité de vie au travail, logique contreproductive qui risque de provoquer plus de perte que de gain.

D’un point de vue strictement économique, il est plus rationnel d’investir dans la qualité de vie au travail et d’en faire une priorité.

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