La mise en place de complémentaires santé et prévoyance n’est pas encore un acquis au sein des collectivités territoriales. En effet, moins de la moitié des 1,8 millions des agents territoriaux seraient couverts à l’heure actuelle :
- 400.000 à travers des conventions de participation misent en place par 8.000 collectivités sur le territoire,
- 400.000 par le biais de labellisations, privilégiées par 21.000 collectivités.
Reste donc un réservoir de 1 millions d’agents dépourvus de complémentaire alors même que la couverture générale pour l’ensemble des agents est un objectif affiché par les pouvoirs publics.
Plusieurs explications pour comprendre cette réalité :
- Le financement de complémentaires santé et prévoyance par les collectivités pour leurs agents n’est possible que depuis novembre 2011, pour des contrats majoritairement conclus entre 2012 et 2015. Le dispositif reste donc relativement neuf.
- Le contexte budgétaire tendu des dernières années ne favorise pas la mise en place de dispositifs de prévention. En effet, de nombreuses collectivités demeurent frileuses et préfèrent tenir une certaine rigueur budgétaire.
- Côté agents, on peut déplorer un sérieux déficit d’information. Les collectivités ne font pas toute la pédagogie d’un dispositif qui peut paraître complexe de prime abord.
C’est sur ce troisième point que les collectivités pourraient travailler en priorité, à travers des opérations de communication interne notamment. Quelques pistes sont envisageables :
- réunion d’information entre prestataires et agents pour faire la pédagogie des contrats,
- mise en place d’une permanence sur la prévoyance par un commercial de mutuelle.
Il est primordial pour les collectivités d’informer leurs agents sur l’intérêt de la mise en place d’une convention de participation, et cela avant même sa publication. Ces logiques de communication interne et de pédagogie sont des leviers pour encourager les adhésions. Or, plus d’adhésions conduisent à une véritable mutualisation, et in fine à l’obtention de taux de cotisation plus avantageux pour les agents.
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